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Les moments lectures de Laconteuse

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11 novembre 2025

La vraie vie - Adeline Dieudonné

Autrice : Adeline Dieudonné
Titre : La vraie vie
Editions : L'Iconoclaste
Pages : 265 pages

 

4ème de couverture : C'est un pavillon qui ressemble à tous ceux du lotissement. Ou presque. Chez eux, il y a quatre chambres. La sienne, celle de son petit frère Gilles, celle des parents, et celle des cadavres. Le père est chasseur de gros gibier. La mère est transparente, amibe craintive, soumise aux humeurs de son mari. Le samedi se passe à jouer dans les carcasses de voitures de la décharge. Jusqu'au jour où un violent accident vient faire bégayer le présent.

Dès lors, Gilles ne rit plus. Elle, avec ses dix ans, voudrait tout annuler, revenir en arrière. Effacer cette vie qui lui apparaît comme le brouillon de l'autre. La vraie. Alors, en guerrière des temps modernes, elle retrousse ses manches et plonge la tête la première dans le cru de l'existence. Elle fait diversion, passe entre les coups et conserve l'espoir fou que tout s'arrange un jour.

 

Mon avis : Ce roman traînait dans ma pile à lire depuis sa sortie. En ce mois de novembre, à l’occasion de la campagne « Lisez-vous le belge ? », c’était enfin le moment idéal pour m’y plonger. Et quelle lecture ! Étrange, captivante, dérangeante parfois, mais terriblement réaliste.

 

Elle, la narratrice sans prénom, est une véritable petite guerrière. Elle protège son petit frère, évite son père — chasseur brutal et buveur invétéré — et tente de composer avec une mère effacée, presque absente. Depuis la tragédie qui a bouleversé leur enfance, son frère Gilles ne sourit plus. À la maison, l’atmosphère est étouffante, la tension permanente. Alors, Elle se bat. Elle veut comprendre, sauver son frère, trouver une échappatoire à cet enfer familial. Jusqu’au jour où son père franchit une limite de trop…

 

La vraie vie est un roman noir. Très noir. Et pourtant, on y croit à chaque page. Ce qui glace, c’est justement cette impression de réel : la banalité de la violence domestique, l’indifférence du voisinage, le silence imposé. Ce roman parle de ce que beaucoup vivent sans oser en parler. C’est une lecture coup de poing.

 

La narratrice, passionnée de science et de physique, s’accroche à la connaissance comme à une bouée de sauvetage. Elle incarne cette rage de s’en sortir, cette volonté de transformer la douleur en force. On espère pour elle, pour Gilles, et même un peu pour la mère, malgré sa passivité.

 

Je ne vais pas mentir : cette lecture m’a remuée. Par sa noirceur, sa justesse, son réalisme brutal. Mais aussi par l’énergie qu’elle dégage. Car malgré la violence, Adeline Dieudonné réussit à faire jaillir une forme de lumière, ténue mais bien présente : celle de la résistance.

 

C’est un roman qu’il faut lire, absolument. Mais préparez-vous : la colère monte au fil des pages, et une fois refermé, il continue de hanter longtemps.


Un livre qui marque à vie.

 

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5 novembre 2025

Puis un jour, la vie devient Mère veilleuse - Catherine Benoit

Autrice : Catherine Benoit
Titre : Puis un jour, la vie devient Mère veilleuse
Editions : Bande à part.
Pages : 550 pages

 

4ème de couverture : Claire, enseignante passionnée, mariée et mère de trois enfants, voit son monde basculer lorsque les symptômes persistants du "Covid long" s'insinuent dans son quotidien. A travers l'épreuve de cette maladie encore méconnue, elle entreprend un périple émotionnel et médical, révélant une force insoupçonnée et une détermination à protéger ceux qu'elle aime.

 

De l'autre côté, Jeanne, infirmière, dénue d'empathie, se réveille un matin pour découvrir que son mari l'a quittée. Confrontée au vide laissé par son départ, elle plonge dans un voyage introspectif où les souvenirs d'une vie partagée deviennent à la fois fardeaux et sources de force pour tourner la page et se reconstruire.

 

Au delà des différences qui les séparent, ces deux femmes partagent un trésor capable de transcender les douleurs et les obstacles de la vie. Cette connexion va les guider vers la guérison, chacune à sa manière, offrant à Claire la chance de rétablir son corps et à Jeanne l'opportunité de restaurer son coeur.

 

Laissez-vous emporter par la puissance de l'émotion et la beauté fragile de la résilience. Un hommage vibrant à la force inébranlable des femmes, et à leur capacité à éclore, à fleurir, même au coeur des tempêtes les plus sombres.

 

Mon avis : Un véritable coup de cœur ! Oui, je le crie haut et fort.
Même si le sujet du Covid nous a un peu saturés ces dernières années, Puis un jour la vie devient mère veilleuse de Catherine Benoit va bien au-delà de cette thématique. Et c’est justement ce qui en fait un roman si touchant. Tu me connais, je te fais un petit pitch, et on en parle !

 

Claire, enseignante passionnée et dévouée, voit sa vie basculer lorsque le Covid entre dans son quotidien. Alors que la situation semble s’améliorer, de nouveaux symptômes apparaissent. Fatigue, perte d’énergie, difficultés à exercer son métier et à s’occuper de ses enfants : tout devient compliqué. De consultation en consultation, les médecins lui répètent qu’il s’agit simplement de surmenage, qu’avec du repos tout rentrera dans l’ordre. Mais Claire sent bien que quelque chose d’autre se joue, et elle décide de chercher plus loin.

 

De son côté, Jeanne, infirmière de nuit, voit son monde s’écrouler quand son mari la quitte du jour au lendemain. Isolée, sans nouvelles de sa fille depuis des années, elle ne peut plus compter que sur sa meilleure amie. Même ses relations professionnelles sont devenues tendues.
Et pourtant… un événement inattendu va venir rapprocher ces deux femmes. Leur rencontre va tout changer.

 

J’ai énormément aimé cette histoire et les personnages qui la font vivre.
Claire est d’une bienveillance rare. Elle irradie de douceur, que ce soit envers sa famille, ses élèves ou ses collègues. On partage son combat, sa lassitude, ses doutes, mais aussi sa force et sa résilience tout au long de cette année difficile.
Quant à Jeanne, je l’avoue, je l’ai un peu détestée au début ! Froide, cassante, parfois dure. Et puis, au fil des pages, on découvre ses failles, ses blessures, et elle devient attachante, profondément humaine.

 

Le roman aborde avec finesse les relations compliquées, les remises en question et la capacité de renaissance après l’épreuve. Il nous rappelle qu’avancer, c’est parfois accepter de tomber avant de se relever.
Le ton est doux, apaisé, presque poétique. Et malgré les moments douloureux, une belle lumière traverse tout le récit.

 

Je ne te cache pas que j’ai eu la larme à l’œil plusieurs fois. C’est une histoire difficile, mais d’une grande beauté, pleine de sensibilité et d’espoir. Je te recommande ce roman sans hésiter, une lecture profondément humaine qui m’a marquée.
 

Un grand merci aux Éditions Bande à Part pour cette belle découverte.
 

Et si je t’en parle aujourd’hui, c’est aussi parce que ce livre fait partie de la sélection « Lisez-vous le belge ? » — alors fonce, tu passeras un excellent moment !

3 novembre 2025

A l'épreuve du vice - Alexandre Lollo

Auteur : Alexandre Lollo
Titre : A l'épreuve du vice.
Editions : Empaj
Pages : 304 pages

 

4ème de couverture : Carla Nolden, ex-profileuse tourmentée, s'installe à Liège pour se rapprocher de son fils. Lorsqu'une richissime héritière lui propose une étrange mission en échange de son aide, Carla accepte sans hésiter. Sa tâche : enquêter sur un fiancé suspect, au coeur d'un jeu de faux-semblants orchestré par une femme persuadé d'être en danger de mort.

 

Mais ce qui commence comme une mission discrète dérape rapidement. Des secrets de famille enfouis, des drames à peine cicatrisés, des visages familiers aux intentions troubles... Et toujours, ce fil rouge : la quête de vérité, coûte que coûte.

 

Dans une atmosphère lourde de tension et de non-dits, Carla devra affronter les fantômes du passé et plonger au coeur de la folie humaine. Jusqu'où ira-t-elle pour réparer ce qui a été brisé ?

 

Mon avis : Dans le cadre de la campagne « Lisez-vous le Belge ? », j’ai eu la chance de découvrir la plume d’Alexandre Lollo — et, par la même occasion, la maison d’édition Empaj. Et quelle agréable surprise ! Laisse-moi te parler un peu de l’histoire, puis te dire pourquoi cette lecture m’a tant plu.

 

Carla Nolden, ancienne profileuse en France, débarque à Liège pour se rapprocher de son fils. Son ex-mari, qui en a la garde exclusive, vient d’obtenir une belle opportunité professionnelle et souhaite, lui aussi, se rapprocher de sa famille. Mais rien ne se passe comme prévu : les ennuis s’enchaînent.
Engagée pour une mission apparemment simple — vérifier la fidélité du fiancé d’une célébrité —, Carla se retrouve très vite au cœur d’un drame. Lors d’un premier entretien, tout dérape : un mort, et un trou noir complet dans la mémoire de Carla. Déterminée à comprendre ce qu’il s’est passé, elle poursuit coûte que coûte son enquête. D’autant plus que cette femme influente détient un moyen de lui faire revoir son fils…

 

Dès les premières pages, j’ai ressenti une profonde empathie pour Carla. Une mère désemparée, brisée, privée du droit d’approcher son enfant — la douleur transparaît à chaque ligne. Mais plus l’histoire avance, plus on comprend pourquoi cette distance est imposée… et le choc est total. Ce retournement de situation m’a véritablement pris de court.

 

En parallèle, l’enquête de Carla pour le compte de cette richissime cliente se déploie avec intensité. Même si elle n’est plus profileuse officielle, son instinct et sa persévérance la poussent à continuer dans l’ombre. L’ambiance devient vite électrique, entre manipulations, secrets bien gardés et personnages troubles.

 

L’histoire est prenante, surprenante et diablement bien construite. Je voulais absolument savoir ce qui allait arriver à Carla, mais aussi à tous ces personnages secondaires, aussi fascinants qu’instables. Il faut dire qu’ici, chacun semble cacher une part de folie !
Les non-dits, les mystères, les apparences trompeuses… tout contribue à faire de ce roman un véritable page-turner qu’il est impossible de poser avant la dernière révélation.

 

Un grand merci aux Éditions Empaj et à la campagne « Lisez-vous le belge ? » pour cette belle découverte !

 

 

1 novembre 2025

Lisez-vous le belge ? - 2025

Pour la première année, je participe à la campagne : Lisez-vous le belge ? Mais qu'est-ce donc ? Cette campagne met en avant, nos auteurs et nos maisons d'éditions belges à l'honneur. Pourquoi ? Parce que notre petit pays regorge de pépites littéraires parfois méconnus. Voici donc un petit post avec les pépites à découvrir ou à redécouvrir si cela n'est pas encore fait ! La campagne se déroule du 1er au 30 novembre. Tu me suis ?

 

 

Cette année, j'aimerais faire la connaissance d'Alexandre Lollo avec "A l'épreuve du vice" paru chez Empaj Editions, de "Tempêtes" de Marie-Pierre Jadin paru aux Editions Weyrich, ainsi que le tout nouveau roman de Frédéric Ernotte "Le malheur des uns" paru aux Editions IFS.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Comme je suis une grande lectrice, ces romans avaient rejoints ma PAL. Je pourrais donc te parler de "Polé polé" d'Amandine Scheers paru chez Etre vu pour être lu, ou encore du roman de Marie-Pierre Verryt "Le carnet" paru également chez Etre vu pour être lu et pour terminer, je te parlerai du roman de Catherine Benoit "Puis un jour, la vie devient Mère Veilleuse" paru aux Editions Bande à part.

Tous ces romans se trouvent également dans le catalogue 2025. 

 

 

 

 

Bien que ces romans ne soient pas dans la sélection 2025, mettons à l'honneur nos autrices. J'essaierai donc te parler du roman d'Adeline Dieudonné avec "La vraie vie" paru chez L'iconoclaste, où encore du roman de Magali Stourme "La revanche du casque à plumes" paru chez Etre vu pour être lu et un petit dernier pour la route, le roman de Cécilia Duminuco "Il suffit d'une cerise sur le gâteau" paru aux Editions Jouvence.

 

(Oui, je sais, certaines maisons d'Editions ne sont pas belges... Mais nos autrices oui ;) )

 

 

 

Nous avons du faire un choix pour une sélection de 3 romans, seulement voilà, j'ai eu un peu de mal à choisir tellement de livres me donnaient envie. Voici donc ma sélection de romans que je lirai dès que possible :) 


- Animal-e d'Anne-Sophie Tirmarche paru aux Editions Academia
- Kilomètre Zéro de Maud Ankaoua paru chez Casterman
- Aux vents déraisonnables de Christiana Moreau paru chez Empaj Editions
- Retour à la vie risquée de Dominique Van Cottem par aux Editions Genèse
- Papy en cavale de Brigitte Guilbau paru chez Lilys Editions
- Après l'orage de Jean Cremers paru aux Editions Le Lombard
- Le jour où maman n'est pas venue nous chercher à l'école de Karel Logist paru aux Editions Oskar Belgique
- Rose Fantôme d'Elisabeth Bergé paru chez Parlà Editions
- Sois forte ! Vraiment... ? de Brigitte Wolf paru chez Un Coquelicot en hiver

 

 

 

Avant de se retrouver pour les prochaines chroniques sur nos pépites belges, je te propose de découvrir mes avis sur le roman de Sophie Cordenos "Le silence du merle blanc" paru chez Etre vu pour être lu ainsi que le roman de Marie Coune "Il y aura d'autres lendemains" paru aux Editions Bande à part.

 

Deux coups de coeur pour ces romans que je te conseille fortement ! 

 

 

 

 

Et toi, participes-tu à cette campagne "Lisez-vous le belge ?" ? Pour ma part, j'ai vraiment hâte de partager avec toi ces romans et d'en découvrir bien d'autres... N'oublie pas de partager tes lectures dans les commentaires ;) 

21 octobre 2025

Amour, ouragan & pommiers blancs - Pierre Metzner

Auteur : Pierre Metzner
Titre : Amour, ouragan & pommiers blancs
Editions : La Gauloise
Pages : 101 pages (ebook)

 

Présentation de l'éditeur : Tous ceux qui ont connu Manuel, Hanna, Mitch, Katrina, Gorky, Nina tremblent encore en entendant leurs noms maudits ! Mais connaissez-vous Hubert ? Non ? Alors ce n’est pas le moment d’aller se prélasser à la terrasse du Café du Port ou de s’allonger dans le sable fin de la plage ! Car Hubert est là, tout près de nos côtes ! Sauve qui peut ! Préparez vos kits de survie et foncez aux abris car ça va péter ! Et il y aura des pleurs, des cris et des grincements de dents !

 

Mon avis : Un roman court, mais intense.
C’est une très belle découverte que la plume de Pierre Metzner. Tu me suis ? Je te parle un peu de l’histoire et on en discute juste après !

 

Mirko débarque dans une petite bourgade méditerranéenne pour y prendre les rênes d’un futur restaurant, en tant que chef cuisinier. En attendant la fin des travaux, il fait la connaissance des habitants du village. Mais son installation ne sera pas aussi paisible que prévu… Un certain Hubert va venir semer la pagaille, comme une tempête prête à tout balayer sur son passage.
 

Ce roman est une véritable ode à l’amitié, à l’amour et à l’entraide.
Mirko, notre protagoniste, croise la route d’une femme attachante et de sa fille, se lie d’amitié avec un brocanteur, et se montre d’un grand soutien pour sa logeuse, qu’il aide à affronter les remous à venir. Les liens se tissent doucement, mais profondément, au fil des pages.

 

Un seul petit bémol à mes yeux : certaines descriptions d’objets alourdissent un peu la lecture, et font parfois perdre le fil. Mais pas d’inquiétude, on retrouve vite les personnages, et leur chaleur humaine nous ramène dans le cœur du récit.
 

Un roman lumineux, malgré un contexte parfois sombre.
 

Merci aux Éditions La Gauloise pour cette belle découverte. Et si tu ne connais pas encore Pierre Metzner, n’hésite plus : tu passeras un très bon moment de lecture.

 

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13 octobre 2025

Le meurtre de la rue Blanche - Paul Colize

Auteur : Paul Colize
Titre : Le meurtre de la rue Blanche
Editions : Hervé Chopin
Pages : 312 pages

 

4ème de couverture : Emma Toussaint est la meilleure juge d'instruction de Bruxelles. D'une intelligence et d'une efficacité à en oublier parfois son savoir-vivre, elle forme un parfait duo avec son greffier, Fabrice Colet, aussi organisé et méthodique que sensible et dévoué.
Ce matin, Toussaint vient de se voir confier le dosser le plus épineux du moment. Un avocat célèbre, soupçonné d'appartenir à un réseau d'évasion fiscale et de blanchiment d'argent, a été assassiné. La presse s'est emparée de l'histoire, l'enquête n'avance pas. Le tandem va devoir tout reprendre depuis le début... alors même qu'une affaire classée refait surface.

 

Mon avis : Voici un auteur que je découvre grâce au Prix des lecteurs des librairies Club, et je dois dire que la plume de Paul Colize m’a agréablement surprise. Le meurtre de la rue Blanche est un polar efficace, bien construit, et franchement captivant. Je vous en dis plus...

 

Emma Toussaint, juge d’instruction, se voit confier une affaire aussi délicate que médiatisée : le meurtre d’un avocat aussi célèbre que véreux. L’homme était soupçonné de faire partie d’un vaste réseau de fraude fiscale et de blanchiment d’argent. À ce dossier déjà complexe vient s’ajouter un cold case : le fameux meurtre de la rue Blanche, une affaire classée qui refait soudain surface. Emma, épaulée par son fidèle greffier Fabrice, va devoir mener de front ces deux enquêtes.

 

Ce qui distingue ce roman policier, c’est que l’enquête n’est pas menée par la police — comme c’est souvent le cas dans le genre — mais par une juge d’instruction et son greffier. Ce duo atypique fonctionne à merveille. Le contraste entre les deux personnages est savoureux : Emma, un brin désorganisée, travaille dans un joyeux fouillis, tandis que Fabrice, plus rigide, veille à ce que tout soit parfaitement rangé. Une dynamique qui apporte beaucoup de charme et une touche d’humour au récit.

 

L’histoire, ou plutôt les histoires, nous font voyager à travers le pays, à la recherche de la vérité sur cet avocat trouble. Certaines zones d’ombre nous mèneront jusqu’au Luxembourg, tandis que l’autre intrigue reste ancrée à Bruxelles, où l’atmosphère est tout aussi prenante.

 

Le style est fluide, agréable, et même addictif. J’ai tourné les pages avec l’envie constante de connaître le fin mot de l’histoire. L’auteur maîtrise parfaitement le rythme, alternant enquête, dialogues bien sentis et rebondissements.

 

En résumé, un polar original, porté par un duo attachant et une écriture vive. Si vous ne connaissez pas encore Paul Colize, ce titre est une excellente porte d’entrée dans son univers. À lire, pour le plaisir d’une intrigue bien ficelée et de personnages qui sortent des sentiers battus.

 

8 octobre 2025

Le passager d'Amercoeur - Armel Job

Auteur : Armel Job
Titre : Le passager d'Amercoeur
Editions : Robert Laffont
Pages : 268 pages

 

4ème de couverture : Automne 1988, vallée de l'Aisne.
Le corps sans vie de Grâce Modave est retrouvé dans une falaise, où elle semble avoir chuté depuis sa villa perdue dans le taillis. La défunte est l'épouse de Maurice Modave, dit Momo, ancienne star du football et riche propriétaire d'un magasin de chaussures à Liège. Si les gendarmes concluent rapidement au suicide, des zones d'ombre persistent autour de cette mort aussi soudaine que mystérieuse. Une aura de mystère se crée autour de Momo et de ses agissements emmêlés, en toile de fond, à sa relation fusionnelle avec sa mère. Touche par touche, dans la veine de ses romans psychologiques, Armel Job brosse ici le portrait particulièrement sensible d'un homme, objet et sujet de terribles passions contradictoires.

 

Mon avis : Malheureusement, je ne garderai pas un souvenir impérissable de ce roman… Pourtant, j’avais déjà eu l’occasion de découvrir la plume d’Armel Job, notre célèbre auteur belge, et j’en avais gardé de bien meilleures impressions.

 

Mais revenons d’abord à l’histoire, avant de te donner mon ressenti.

 

Nous sommes à la fin des années 80. Le corps de Grâce Modave est retrouvé au pied d’une falaise, juste en dessous de son balcon. Tout laisse penser à une chute accidentelle… mais quelques mois plus tard, le doute s’installe : et s’il s’agissait d’un meurtre ? Très vite, les soupçons se tournent vers son mari, Maurice, dit Momo. L’enquête avance lentement, ponctuée d’indices et de secrets familiaux. Parmi les suspects possibles : la mère de Momo, avec qui il entretient une relation très (trop ?) fusionnelle…

 

Et c’est justement l’un des aspects du roman qui m’a dérangée. La relation mère-fils m’a semblé oppressante, presque malsaine. Cette mère, omniprésente, semble contrôler la vie de son fils au point d’entraver son équilibre familial.

 

Globalement, j’ai trouvé le rythme assez lent, trop lent pour moi. Malgré le mystère initial, je n’ai pas ressenti ce petit frisson qui me pousse, d’ordinaire, à tourner les pages avec impatience. Il m’a manqué ce souffle narratif que j’ai pu retrouver dans d’autres romans d’Armel Job, que j’avais trouvés bien plus entraînants.

 

Cela dit, Le passager d’Amercœur reste un roman du terroir, ancré dans une atmosphère très locale, du côté de Liège. L’ambiance est là, les dialogues sonnent juste, et on reconnaît la patte de l’auteur dans les portraits psychologiques, souvent très fins.

 

Mais cette fois, je suis restée un peu sur ma faim…

 

Et toi, as-tu déjà lu ce roman d’Armel Job ?
Dis-moi en commentaire ce que tu en as pensé !

6 octobre 2025

J'aimerais te dire - Christian Pernoud

Auteur : Christian Pernoud
Titre : J'aimerais te dire
Editions : Taurnada
Pages : 256 pages

 

Présentation Editeur : Il y a toi… il y a elle… il y a nous…
Quand Thomas emmène sa fille, April, camper au lac Sebago, Angela, son ex-femme, pense qu’il veut simplement lui offrir un dernier moment d’insouciance avant son hospitalisation. Elle regarde son enfant partir sans imaginer une seule seconde que ce voyage va tout changer… et la hantera à jamais.
Faux-semblants, secrets de famille… l’histoire n’est pas toujours celle que l’on croit.

 

Mon avis : Il y a bien longtemps que je n'avais pas lu un petit thriller psychologique... Bon, d'accord, ce n’est pas tout à fait vrai. Mais dès qu’un nouveau roman paraît chez les Éditions Taurnada, je ne peux pas résister. C’est donc avec beaucoup d’enthousiasme que je me suis plongée dans J’aimerais te dire, le tout dernier roman de Christian Pernoud.

 

Direction les États-Unis, non loin du lac Sebago, où Thomas décide d’emmener sa fille April camper pendant une petite semaine, juste avant une opération importante. Une parenthèse père-fille en apparence anodine, mais qui va rapidement tourner à l’obsessionnelle course contre la montre. Angela, son ex-femme, ne se doute pas une seule seconde de ce qui l’attend... et le cauchemar commence. Une chose est sûre : rien ne sera plus jamais comme avant pour cette famille déjà fragilisée, mais peut-être, paradoxalement, cela pourrait-il les rapprocher ?

 

Le roman s’ouvre sur une intrigue bien ficelée, exactement comme je les aime. Résultat : je l’ai littéralement dévoré en quelques heures. Quand, au bout d'une semaine sans nouvelles, April ne rentre toujours pas chez elle avant son hospitalisation, Angela panique et déclenche l’alerte enlèvement. Mais le choc est immense : ni Thomas ni April ne sont aux États-Unis. Ils sont... au Mexique.

 

Entre les recherches désespérées de la police américaine et les informations glanées illégalement de l’autre côté de la frontière, J’aimerais te dire ne nous laisse aucun répit. Les chapitres défilent à toute allure, les rebondissements s’enchaînent, et l’on ressent pleinement l’angoisse de cette mère impuissante.

 

Ce que j’ai particulièrement aimé ? Beaucoup de choses ! L’intrigue prenante, la fuite à travers le Mexique, la tension permanente, et surtout, cette fin... totalement inattendue. Je ne pouvais pas imaginer une seule seconde le dénouement que Christian Pernoud nous réserve. Et je dois dire que c’est une excellente surprise !

 

Alors si tu es à la recherche d’un roman court, haletant, à l’écriture fluide, et que tu ne pourras pas poser une fois commencé, je te recommande vivement J’aimerais te dire.


Mais attention, il sort dans trois jours : pense à te mettre un rappel !

 

11 septembre 2025

L'invitée surprise - Alison Espach

Autrice : Alison Espach
Titre : L'invitée surprise
Editions : Charleston
Pages : 396 pages

 

Présentation Babelio : « L’hôtel est exactement comme l’espérait Phoebe. Dressé au bord de la falaise, il semble l’attendre patiemment. Elle ne voit pas l’océan derrière l’édifice, mais elle sait qu’il est là, de la même façon qu’elle sentait la présence de son mari, en train de taper son livre dans son bureau, chaque fois qu’elle se garait devant la maison. L’amour était un fil invisible qui les connectait en permanence. »


Cet hôtel, le Cornwall Inn, Phoebe en a rêvé avec son mari. Mais elle est seule quand elle descend du taxi, sans bagages, dans la magnifique robe de soie vert émeraude qu’elle n’a jamais osé porter. Si elle a vécu sans éclat, elle mourra avec panache. Tout est prévu, de la promenade sur la plage au coucher du soleil au plateau de fruits de mer, en passant par la crème brûlée et la boîte de comprimés… Tout, sauf un détail : l’hôtel est entièrement réservé pour un mariage grandiose, une semaine de festivités. Et la mariée ne laissera personne gâcher son grand jour.

 

Mon avis : Je viens de découvrir la plume d’Alison Espach, et quelle belle surprise ! Son écriture m’a beaucoup plu, à la fois fine, touchante et pleine d’humour. Ce fut une lecture marquante, que je te recommande vivement.

 

L’histoire débute avec Phoebe, qui arrive seule au Cornwell Inn, un hôtel où elle rêvait de séjourner avec son mari. Elle porte une robe en soie verte, achetée pour une grande occasion… qui ne s’est jamais produite. Ce soir-là, elle a décidé de savourer une dernière promenade sur la plage, un excellent dîner — crème brûlée comprise — et de mettre fin à ses jours, tout en élégance. Mais son plan va être complètement bouleversé : l’hôtel a été entièrement privatisé pour un mariage.

 

La mariée, bien décidée à ne laisser personne gâcher sa fête, ne compte pas laisser Phoebe s'isoler. Et contre toute attente, celle-ci va devenir sa "meilleure amie" le temps d’une semaine aussi étrange qu’improbable. Sauf que Phoebe, de son côté, commence à s’intéresser d’un peu trop près… au futur marié. Autant dire que la situation devient un délicieux chaos !

 

Bien que le ton du roman soit teinté de tristesse au départ, j’ai été surprise par l’humour subtil qui se dégage des situations et des dialogues. Les personnages, hauts en couleur, multiplient les confidences et les échanges touchants ou cocasses. J’ai ri plus d’une fois au fil des pages, et je me suis vraiment attachée à Phoebe. L’autrice parvient à aborder des thèmes lourds — comme la dépression ou le deuil d’une vie rêvée — avec beaucoup de justesse et d’élégance.

 

À travers quelques flashbacks, on découvre peu à peu ce qui a mené Phoebe à envisager cette fin tragique. On comprend mieux ses douleurs, ses désillusions et ses choix. Les personnages secondaires sont eux aussi bien campés : entre la mariée capricieuse persuadée que tout lui est dû (parce qu’elle est riche, évidemment !) et Phoebe qui ne se laisse pas faire, les échanges sont parfois savoureux.

 

Ce roman est un joli mélange d’émotions : il y a de l’amour, du rire, des doutes, de l’espoir, et surtout… une vraie possibilité de renouveau. J’ai adoré cet univers un peu décalé mais profondément humain.

 

Un grand merci aux Éditions Charleston pour cette belle découverte !

8 septembre 2025

C'est pas marqué dans les livres - Julien Rampin

Auteur : Julien Rampin 
Titre : C'est pas marqué dans les livres
Editions : Charleston
Pages : 251 pages

 

4ème de couverture : Depuis que son mari l'a quittée, après quarante ans de mariage, Colette cherche par tous les moyens à combler sa solitude. Alors le jour où on lui propose de rejoindre un club de lecture dans la bibliothèque de son quartier, elle saute sur l'occasion.

Dès la première réunion, elle constate que les membres sont plutôt... hétéroclites ! Parmi eux, il y a Lucie, l'étudiante introvertie, cachée derrière sa surprenante mèche rose. Sacha, le trentenaire élégant, à l'optimisme trop débordant pour être complètement sincère. Pétronille et Caroline, les deux collègues qui n'arrêtent pas de se chamailler, et Mme Germaine, la vieille dame narcoleptique qui s'endort toujours avant la fin de la séance.

De débats enflammés en révélations fracassantes, ces amateurs de littérature vont nouer des liens inattendus et, surtout, découvrir ce qui n'est pas marqué dans les livres...

 

Mon avis : Ce nouveau roman de Julien Rampin m’a une fois de plus conquise !
Je l’ai littéralement dévoré : un récit à la fois tendre, touchant, parfois triste, mais toujours lumineux, plein d’humour et de poésie… Et bien sûr, il est question de livres, de clubs de lecture, de rencontres inattendues. Tout était réuni pour me séduire — et le pari est réussi !

Alors, parlons-en. Je t’explique pourquoi j’ai tant aimé ce roman.

 

À la médiathèque d’une petite ville, un club de lecture voit doucement le jour. On y rencontre Colette, fraîchement séparée après quarante ans de mariage, qui cherche à combler sa solitude. Il y a aussi Lucie, une adolescente discrète, cachée derrière une mèche rose, qui porte en elle un secret. Sacha, quant à lui, est un commercial tombé là un peu par hasard, mais qui va se laisser happer par cette atmosphère particulière.

D'autres membres gravitent autour de ce trio : Pétronille et Caroline, deux collègues fantasques, ainsi que Mme Germaine, notre attachante narcoleptique du groupe. Peu à peu, des liens se tissent, des confidences émergent, des décisions se prennent. Et si le vrai pouvoir d’un bookclub, c’était justement ça ? Apprendre à se connaître… et se faire des amis.

 

Ce roman m’a rappelé ce que j’aime tant dans les clubs de lecture : ce sont bien plus que des lieux de partage autour des livres. Ce sont aussi des espaces de bienveillance, de confiance, d’écoute. On y vient pour la lecture, on y reste pour les gens. On y découvre des titres, bien sûr — au point que ta wishlist devient interminable ! — mais surtout, on y découvre des parcours, des émotions, et parfois même de belles amitiés.

C’est exactement ce que Colette va vivre à travers cette aventure. Elle va se rapprocher de Lucie, qui voit en elle une figure rassurante, presque une grand-mère de cœur. Une relation forte et inattendue va naître entre elles.
Lucie, si réservée, va peu à peu s’ouvrir grâce au soutien du groupe, notamment de Colette et Sacha.
Sacha, de son côté, va renouer avec une passion oubliée : la lecture. Il va se redécouvrir à travers les livres et les échanges du club.

Les autres membres sont plus secondaires, mais apportent une touche d’humanité et d’humour bienvenue. C’est vraiment ce trio central — Colette, Lucie et Sacha — qui nous emporte.

 

Julien Rampin nous livre ici un roman lumineux, rempli de gratitude, de tendresse et de justesse. Il ne s’agit pas seulement d’un livre sur les livres, mais d’un livre sur les gens, sur la résilience, les secrets que l’on porte, les liens qu’on tisse malgré les blessures.

C’est un coup de cœur pour moi — pour l’histoire, les thèmes abordés, les personnages, mais surtout pour l’émotion qui s’en dégage.

 

Si tu ne l’as pas encore lu, fonce ! C’est pas marqué dans les livres est un petit bijou de douceur et d’humanité. Tu passeras un merveilleux moment en compagnie de ces personnages profondément attachants.

Un grand merci aux Éditions Charleston pour cette pépite !

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